Deux mois avant le live
J’était ultra heureux !
J’allais faire un live devant un millier de personnes, le rêve.
C’était le gala de fin d’année de mon école, je regardais depuis longtemps les plus grands se produire devant des foules. Ils jouaient leurs propres morceaux, ce qui était mon rêve depuis le début.
Je me suis donc inscrit pour y participer et on m’a mis en intro du gala.
Imagine la pression En plus de ça j’était présentateur du gala car je m’était dit que ça serait un bon moyen de combattre l’anxiété de parler devant du monde.
J’ai donc fini les productions (vraiment mauvaises), que j’avait toujours pas terminées à l’époque. Et je me suis mis à les répéter chaque jours afin de délivrer la meilleure prestation possible.
En même temps je voulais lancer mon projet de manière officielle sur les réseaux pour commencer à fonder une fanbase à partir de là.
C’était la toute première fois que je construisais un live aussi complet de jeu et de techniques. J’en avait déjà composé certains pour des petites prod mais c’était plutôt pour m’amuser, seul dans mon home-studio.
Là c’était du sérieux et je voulais rendre ce live parfait (ce qui n’arrive jamais la première fois tu t’en doute).
Le début des galères
Alors que j’étais fin prêt à le jouer, je reçois une nouvelle qui me secoue…
Je vais devoir raccourcir le live, le passer de 5 minutes à 1 minute !
Bien sûr c’était impossible que je le raccourcisse vu que j’avait deux tracks qui avaient déjà été finies et cela me prendrait beaucoup trop de temps ne serait-ce que pour raccourcir mes tracks (vu que j’étais débutant c’était impossible).
Donc je me suis mis à produire au dernier moment une track plutôt orchestrale que chill pour pouvoir avoir quand même un certain impact. Je n’y connaissais rien donc ce n’était qu’un assemblage de samples qui ne reflétaient pas du tout mon projet musical.
Alors, j’ai poser un ultimatum aux organisateurs, c’était soit je faisait ma présentation complète, soit je ne pourrait pas du tout assumer l’introduction du gala. Ce qui détruirai toute la programmation et l’organisation complète.
Au final j’ai enfin pu réussir à négocier mon live et j’ai pu avoir la certification de jouer les 5 minutes prévues.
Ajouté à ça, je devais créer une trame visuelle pour les jeux de lumière et l’écran de projection qui allaient jouer derrière moi de manière synchronisée avec mon live.
Pour ce qui a été de créer les images projetées, ce n’était pas compliqué, sachant que je me débrouille plutôt bien pour ce genre de choses.
Au contraire, pour ce qui a été des jeux de lumières, j’avait prévu tout à la seconde près sans savoir ce qui était possible sur scène.
Donc me voilà prêt avec mon live, mon visuel et mes lumières. Plus qu’à attendre…
Le jour J
Tout se passe à 200 à l’heure, je doit m’occuper de plusieurs choses à la fois mais je suis bien plus excité que stressé.
Le soir arrive et le monde rempli la salle, plus de 1000 personnes viennent pour toutes les prestations du gala.
Les instruments étaient montés et les tests aussi avaient été réalisés, tout était prêt.
Je ferma donc mon mac pour ne pas qu’il y ait quelqu’un qui touche à ce qui était dedans pendant que j’avais le dos tourné (toujours veiller à son matériel).
Les lumières s’éteignent, on me dit alors que c’est à moi.
Je commence à traverser la scène et j’ouvre mon Mac. Je commence donc à presser le bouton play sur mon clavier mais…
L’horreur ! Il y a un énorme filtre qui s’est placer quelque part et ça me fait stresser car je n’arrive pas à détecter où il a pu se loger. Je coupe donc le live et je reviens en coulisse, toujours devant les 1000 personnes assises.
Je vais voir les responsables son en coulisse et je leur explique, paniqué, ce qui se passe sur mon live. Le gala a commencer alors ils me disent que je n’ai qu’un choix, je dois y retourner et jouer ce p****n de live !
Je prends donc une profonde respiration et je ne me dégonfle pas, j’y retourne et je me décide à réfléchir ultra vite pour trouver ce qui ne va pas.
Finalement après quelques secondes interminables, je découvre le problème qui me fait autant stresser. Ce n’était qu’un filtre que je devait activer manuellement avec mon Launch control XL.
Pourquoi je n’avait pas trouver cette erreur avant ?
Parce que j’avait fermer le Mac et que en le rouvrant l’instrument midi s’était paramétrer en mode « user », je n’avait donc pas mes assignations pré-enregistrées la-dessus. J’était soulagé d’avoir pu enfin trouver cette source d’ennui et j’ai pu jouer tout mon live en entier.
À côté de ça, le visuel était décalé par rapport à la musique et il n’y avait qu’un faisceau violet qui me visait. Autrement dit rien ne s’était passer comme je l’aurais souhaité.
La leçon
Si il y a une bonne leçon à retenir de cette expérience, c’est que rien ne se passe jamais comme on l’a prévu? Il faut s’armer de patience et de sang-froid pour essayer de rectifier le tir.
Après tout, je me suis si bien fait applaudir à la fin que j’était tout de même heureux d’avoir pu présenter les musiques (pourries) que j’avait composer dans ma chambre d’étudiant.
Et ça c’était une belle réussite à mes yeux.